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09 avril 2025

Davide Buscemi - dbuscemi@medialo.ca

L'ARIHQ négocie son entente pour redorer le blason des ressources intermédiaires 

La directrice générale de l'ARIHQ, Manon Charpentier.

©Photo tirée de la page Facebook de l’ARIHQ.

La directrice générale de l'ARIHQ, Manon Charpentier.

L'Association des Ressources Intermédiaires d’hébergement du Québec (ARIHQ) sonne l'alarme quant à l'avenir des ressources intermédiaires tandis que démarrent, en cet après-midi du 9 avril, les négociations gouvernementales autour de l’entente quinquennale qui « fixe les conditions d’exercice [desdites] ressources intermédiaires ». Dans notre région, il manque des ressources intermédiaires pour les aînés notamment. C’est le sens même de la campagne Déverrouillons l’avenir des RI. Entrevue avec la directrice générale de l'ARIHQ, Manon Charpentier.

Ces négociations figurent quelque étape cruciale pour l’avenir de l’hébergement au Québec. Elles se déroulent auprès du Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS). Lionel Carmant demeure le ministre responsable du dossier. « C’est lui qu’il faut convaincre et il est convaincu », souligne Mme Charpentier. 

Cette dernière croit en ses chances de décrocher une bonne entente. « Je suis une optimiste dans l'âme. Je suis confiante. Je sais que ça va être difficile. On n'est pas les seuls à cogner à la porte. Ces ressources intermédiaires, je les ai tatouées sur le cœur ». 

Ces ressources intermédiaires (RI) sont variées : elles peuvent héberger des personnes en déficience intellectuelle, atteintes de troubles de santé mentale, en déficience physique et des aînés. En Abitibi-Témiscamingue, les RI sont au nombre de 18 : 

  • Cinq RI en déficience intellectuelle ; 

  • Onze RI en soutien à l’Autonomie des personnes âgées ; 

  • Une RI en troubles de santé mentale ; 

  • Une RI en déficience physique ; 

La négociation porte sur une entente quinquennale qui a échu en mars dernier. « Cette négociation est excessivement importante pour nous. La dernière fois, c'était en pleine pandémie. Une toute autre situation.  
Nous étions satisfaits à l'époque. Ça s'est gâché, par la suite, car le financement n'avait pas tenu compte de toutes les particularités : coûts de main-d'œuvre, main-d'œuvre indépendante, coût de construction, etc. Ces particularités ne se reflétaient pas dans notre entente initiale », explique la directrice générale de l'ARIHQ, Manon Charpentier. 

Les répercussions post-pandémiques
Les ressources, durant la période covidienne, se sont appauvries. Par conséquent, s’alarme Mme Charpentier, « Plusieurs de nos propriétaires de ressources d'hébergement peinent à dégager un minimum de profit, de rentabilité. Il est temps qu'on bonifie notre rémunération pour qu'on puisse continuer à donner les meilleurs soins possibles aux gens qu'on héberge car ils ont des difficultés d'autonomie importantes. » 

La dirigeante demande une meilleure rémunération et une simplification d’un système qui repose sur les évaluations des besoins des. « Il y a un niveau de bureaucratie assez fou », résume-t-elle. 

Le réseau est fort de 1200 ressources au Québec mais « le réseau stagne car le financement immobilier n’a pas suivi», insiste-t-elle. @R:C’est du service 24/7. On y retrouve des préposés aux bénéficiaires, des gens qui gèrent la cuisine, l’entretien. La taille de ces ressources fluctue allant de quatre à 50 personnes. 

D’ailleurs, en Abitibi-Témiscamingue, les places sont rares dans ces ressources. « Il y a 80 personnes qui attendent d’avoir une place. Les délais, ça peut être des mois, sinon des années. Il faudrait, à tout le moins, ouvrir une RI en déficience intellectuelle et trois pour les personnes âgées », alerte la directrice qui ajoute que le coût serait approximativement de cinq millions de $. 

Un modèle en péril : l'urgence d'agir
L’état de l'entente nationale est désormais obsolète et inadéquate face aux besoins croissants des personnes vulnérables. L’ARIHQ espère en une révision de ladite entente pour éviter une crise majeure dans le secteur de l’hébergement. L’ARIHQ plaide pour plusieurs réformes urgentes, notamment : 

  • Une révision du modèle de financement des RI ; 

  • La création de nouvelles places d’hébergement ; 

  • L’établissement d’un véritable partenariat entre le gouvernement et les RI ; 

  • Une plus grande flexibilité dans l’embauche du personnel. 

Un investissement crucial pour l’avenir des RI
À l’échelle provinciale, la situation est préoccupante que près de 5 000 personnes attendent une place dans une ressource intermédiaire, alors que ce modèle d’hébergement unique au Québec s’avère trois fois moins coûteux que celui des maisons des aînés. 

Une campagne pour sensibiliser le public
L'ARIHQ a lancé la campagne Déverrouillons l’avenir des ressources intermédiaires pour sensibiliser les décideurs publics à l'importance des RI, un modèle d'hébergement humain et adapté. L'Association invite la population à soutenir cette initiative en contactant lesdits décideurs. Plus d'informations sur la page Web de la campagne.

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